Richmond (GA) – La pandémie a un impact négatif sur les gens de la MRC du Val-Saint-François. Mais, à l’organisme Le Rivage du Val-Saint-François, voué à la santé mentale, cette situation aura permis d’intervenir encore plus directement dans la communauté.
C’est du moins ce que soutient Sylvain Dubé, responsable général et des relations avec les communautés à l’organisme Le Rivage du Val-Saint-François.
« Toutes les études le démontrent. Par exemple, l’étude de la Dre Mélissa Généreux, professeure agrégée à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, va dans ce sens pour les jeunes. Sur la santé mentale des aînées, l’Université d’Ottawa a publié un document démontrant les conséquences négatives de la pandémie sur cette clientèle », souligne d’entrée de jeu M. Dubé.
Selon lui, la pandémie affecte la santé mentale de l’ensemble des citoyens et le Val-Saint-François n’y échappe pas.
À l’interne, les mesures sanitaires auront donné l’opportunité à l’organisme Le Rivage du Val-Saint-François, situé à Richmond, de travailler davantage dans la communauté.
« Il y a maintenant beaucoup d’activités et d’action réalisées dans la communauté. Par exemple, cet après-midi (lundi), nous sommes à Richmond pour une activité de groupe à l’extérieur autour d’un feu. Les gens sont invités à venir discuter et à briser l’isolement qui a vraisemblablement augmenté en temps de pandémie », précise M. Dubé.
Situation
Selon lui, deux situations peuvent affecter particulièrement la santé mentale chez les gens. La première, c’est l’isolement. « Plus les gens se sentent isolés, plus il y a un impact négatif sur la santé mentale », de dire le responsable général et des relations avec les communautés.
Dans un deuxième temps, c’est le sentiment de pouvoir agir sur sa vie. « Avec les restrictions sanitaires, les gens ne savent plus à un moment donné ce qu’ils peuvent faire ou ce qu’ils ne peuvent pas faire. Les gens sentent qu’ils ont moins de capacité d’agir sur leur vie », souligne M. Dubé.
Les intervenants du milieu communautaire ont également été affectés par la pandémie. « Chez nous, l’arrivée de la pandémie nous a permis d’aller à l’extérieur en groupe et d’utiliser d’autres espaces qui n’étaient pas fermés. Tout ça a favorisé l’engagement des citoyens », soutient-il.
L’organisme a aussi fait l’achat de tablette électronique afin que les gens puissent avoir accès à Internet. C’était une façon de faire qui permettait à notre clientèle de continuer à suivre les activités et de poursuivre leur participation sociale selon certaines technologies.
« Il aura fallu être très imaginatif et créatif pour que les gens puissent continuer à se rencontrer même si les salles n’étaient plus accessibles », mentionne M. Dubé.
« D’ailleurs, poursuit-il, notre mission, c’est de favoriser l’intégration sociale de notre clientèle et son inclusion dans la communauté. La pandémie nous a permis d’actualiser notre mission à l’extérieur de nos locaux. Nous avons des travailleurs qui soutiennent les membres dans l’organisation de diverses activités. Nous voulons que les gens se sentent engagés et valorisés. Ils auront le sentiment de posséder le pouvoir d’agir sur leur communauté. »
Le Rivage couvre l’ensemble des villes et des municipalités du territoire du Val-Saint-François, dont Richmond, Valcourt, Windsor, Melbourne, Ulverton et Stoke.