Windsor — Les citoyens sont mécontents de l’accessibilité à la clinique médicale sans rendez-vous de Windsor. C’est ce qui ressort d’une rencontre, tenue jeudi dernier, avec le président-directeur général du CIUSSS de l’Estrie — CHUS, Stéphane Tremblay.

Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’invitation en se présentant au Centre régional Le Bel Âge pour discuter de santé et de services sociaux dans le Val Saint-François.

L’ancienne urgence de Windsor, où peu d’ambulances arrêtaient pour obtenir des soins, a été transformée en clinique sans rendez-vous. Même si c’est une clinique « sans rendez-vous », les utilisateurs doivent téléphoner le matin à partir de 7 h 45 pour obtenir un rendez-vous le jour même.

Le problème, c’est que la ligne téléphonique est très difficilement accessible. Et ceux qui l’obtiennent se font souvent dire qu’il n’y a plus de place aussitôt qu’à 8 h 05.

« Ils ne prennent que cinq patients par jour. C’est ridicule », a lancé un utilisateur.

Même la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau, est intervenue sur le sujet demandant entre autres des heures supplémentaires à la clinique sans rendez-vous qui est ouverte actuellement cinq jours par semaine. 

« La clinique devait être ouverte sept jours par semaine et en soirée », de dire la première magistrate.

Le Dr Tremblay a écouté les doléances, mais il n’a fait aucune annonce officielle. Pour l’instant, pas question d’augmenter les heures d’ouverture. 

« Nous manquons de personnel. La réouverture de l’urgence mineure n’arrivera pas dans le contexte d’aujourd’hui. Entre autres, nous avons eu à déplacer des infirmières pendant la pandémie. Et nous avons moins de personnel qu’avant. Donc, cette capacité-là de reprendre ou de repartir certaines activités, nous ne sommes pas en mesure de le faire. Juste pour la période estivale qui s’en vient, il nous manque 2600 personnes. C’est du monde ça. L’an dernier, nous avons passé l’été avec 1300 personnes manquantes. Cette année, c’est le double. L’an prochain, ça va être pire », a souligné le Dr Tremblay. 

Selon lui, dans le secteur de la santé, les décisions ne sont pas faciles à prendre. « C’est complexe. Il y a plusieurs éléments que nous devons rencontrer. Il y a des ordres professionnels et des syndicats. Il y a toutes sortes de règles », a soutenu le PDG du CIUSSS de l’Estrie — CHUS. 

En fait, la clinique médicale sans rendez-vous est gérée par un Groupe de médecine familiale (GMF). Celui-ci demeure sous la supervision du CIUSSS de l’Estrie — CHUS.