Actualités — L’Étincelle — Implantées à Sherbrooke depuis quelques années, de nouvelles équipes d’interventions psychosociales et policières seront déployées dans les MRC des Sources et du Val-Saint-François, tout comme ailleurs en Estrie.
Cette annonce a été faite la semaine dernière par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, en compagnie d’André Bachand, député de Richmond à l’Assemblée nationale.
Les gens de la région auront maintenant accès à des équipes mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité grâce à des partenariats établis avec la Sûreté du Québec (MRC des Sources et du Val-Saint-François), la Régie de police de Memphrémagog et le Service de police de Granby.
« Je me réjouis de l’ajout de ces équipes mixtes de proximité, dont l’une dans la circonscription de Richmond. En plus d’offrir une réponse mieux adaptée aux personnes en crise, ou présentant un état mental perturbé, il sera plus facile de s’assurer qu’ils reçoivent ensuite les soins dont ils ont besoin », de dire M. Bachand.
En contexte d’intervention de crise, les expériences de pratiques mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité menées démontrent que la présence ou le soutien d’intervenants sociaux facilitent le désamorçage de la crise et permettent notamment une analyse de la situation psychosociale de la personne et des facteurs de risque ainsi qu’une estimation de la dangerosité.
« La mise en place d’équipe d’interventions mixtes est un morceau important du changement de culture que l’on effectue présentement en santé mentale. C’est primordial afin de mieux intervenir auprès des personnes en situation de crise. Nous en sommes à une soixantaine d’équipes à travers toutes les régions du Québec et le retour du terrain est très positif et permet une meilleure prise e charge. Je suis très heureux d’étendre ces services à plusieurs autres territoires en Estrie », a souligné le ministre responsable des Services sociaux.
Ces pratiques permettent également d’assurer l’accessibilité, la fluidité et la continuité des services par l’orientation de la personne, de la famille et de l’entourage vers les services appropriés. En réduisant le risque d’interventions policières répétées, elles favorisent un retour à une situation d’équilibre, permettant le rétablissement de la personne dans la communauté.
Déjà en 2018, dans une étude menée par l’Institut universitaire de première ligne en santé et service social (IUPLSSS), on notait que depuis la mise en place de l’équipe mixte sur le territoire sherbrookois en 2015, le nombre de transports vers l’hôpital avait chuté de près de 50 % chez les personnes ayant reçu les services de l’équipe ; la prise en charge par le milieu communautaire ou par le réseau social avait augmenté de 51 % et l’emploi de la force par les policiers avait diminué de 11 %.
Avec le modèle des nouvelles équipes, les travailleuses sociales ne seront pas continuellement dans la voiture de patrouille, mais plutôt dans les bureaux des corps policiers. Elles pourront ainsi soutenir, conseiller et outiller les policiers, de même qu’assurer l’arrimage avec les divers programmes et services du CIUSSS de l’Estrie-CHUS et auprès des partenaires communautaires. Au besoin, elles se déplaceront sur les lieux pour intervenir auprès de la personne.
Ce projet est entièrement financé par le ministère de la Santé et des Services sociaux et par le ministère de la Sécurité publique pour une somme totale et récurrente de 418 000 $.