Windsor — Mario Parent, de Windsor, traverse actuellement le Canada à la course afin d’amasser des fonds pour la santé mentale et pour la prévention du suicide. Il souhaite remettre au moins 50 000 $ à JEVI — Centre de prévention du suicide Estrie.
Son « marathon » a commencé le 5 avril. Il est parti de Saint-Jean (Terre-Neuve). Jusqu’à présent, M. Parent a parcouru 3072 kilomètres. Il se trouve actuellement en Ontario, près de North Bay.
« Jusqu’à présent, c’est comme si j’avais complété 72 marathons. De Saint-Jean (Terre-Neuve) à Vancouver, c’est 172 marathons, soit plus de 7000 kilomètres. »
Terre-Neuve n’aura pas été de tout repos. « Cette portion a été très difficile à cause de la température. Il faisait froid et il pleuvait. Nous avons été surpris par une tempête de neige en avril. Il y avait du brouillard. Nous devions affronter beaucoup de côtes. C’est le bout le plus difficile que nous avons eu à vivre », raconte l’homme de 53 ans.
Au départ, il parcourait un demi-marathon tous les jours. Aujourd’hui, il peut courir jusqu’à 30 kilomètres de façon quotidienne. « Je veux monter à 40 kilomètres par jour », affirme-t-il.
Jusqu’à présent, le coureur de Windsor a réussi à amasser une somme de plus de 5000 $ sur un objectif de 50 000 $. « On se demande pourquoi ça ne monte pas plus que ça. C’est peut-être le contexte économique actuel. Mais, peu importe les montants amassés, je l’aurais fait quand même. C’est un projet que j’avais depuis longtemps », soutient M. Parent, qui dit être inspiré par Terry Fox.
En 2022, il avait traversé le Canada à vélo. « En revenant à la maison, j’ai dit à ma blonde que j’allais traverser le Canada à la course à pied. »
D’ailleurs, dans son périple, M. Parent est accompagné de sa conjointe Christine Bureau et de sa mère Pierrette Côté. Ils logent dans une fourgonnette.
Santé mentale
Mario Parent est revenu de ses missions dans l’armée avec des troubles du stress post-traumatique. « J’ai fait la Bosnie à deux reprises. À mon retour, ma vie n’était vraiment pas facile. J’ai fait plusieurs dépressions. J’étais pas mal perdu. En 2008, je suis entrée à l’hôpital des anciens combattants à Montréal. C’est là que j’ai eu un diagnostic. Je suis encore suivi, mais c’est moins pire », de dire l’ancien militaire.
L’activité physique lui a été bénéfique. « Je me suis mis à courir. C’est un remède miracle. Mon humeur n’est plus la même. Tout est plus beau. Tout est plus le fun », soutient M. Parent.
Il pense arriver à Vancouver en décembre. « La totalité de la somme amassée sera remise à JEVI. Je finance mon projet moi-même. Jusqu’à présent, j’ai injecté environ 40 000 $ dans mon défi », mentionne-t-il.