Vol45No37

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L’Étincelle • www.letincelle.qc.ca • mercredi 24 juin 2015
Une année scolaire consacrée à la banalisation de la
Windsor (RC) – Formé il y a trois ans
d’élèves de l’école secondaire du Tournesol,
le comité de La Relève d’un Val vivant a pour
mandat d’aider la communauté pour la ren-
dre meilleure. Après deux levées de fonds
en 2013 et 2014 suscitées par la tenue d’un
souper-bénéfice pour soutenir les efforts de
la Fondation du CSSS du Val-Saint-François,
le comité composé maintenant d’élèves
de 5e secondaire a choisi cette année de
s’interroger sur les effets et la banalisation
de la violence, particulièrement ceux des pe-
tites violences et incivilités qui bousculent le
respect d’autrui, la politesse et la courtoisie.
C’est au début de l’année scolaire 2014-2015
que le comité s’est tourné vers cette nouvelle
implication rejoignant les communautés de
la MRC du Val-Saint-François. En fait, les
établissements scolaires ont pour mandat
d’informer les élèves par le biais d’une ren-
contre dès le début du premier trimestre à
propos de l’intimidation et de la violence.
Comme ailleurs au Québec, une question
posée aux élèves du Tournesol visait à leur
demander de lever la main pour savoir s’ils
interviennent lorsque témoins d’actes de vio-
lence de divers degrés. La majorité a pointé
le bras vers le haut, mais ce n’était pas le cas
de tous et parmi les jeunes, ceux de la Relève
d’un Val Vivant se sont interrogés en tenant
compte de ce qu’ils voient et entendent dans
leur milieu d’apprentissage, mais aussi dans
d’autres lieux et espaces.
« On ne s’est pas interrogé sur les gros cas
de violence, mais plutôt sur les petites vio-
lences qui ressemblent davantage à des in-
civilités. Le comité s’est demandé si tous
voient la même chose ou encore s’il n’y a pas
une banalisation de la violence. Comme il
semble y avoir une incohérence entre ce que
disent les élèves et ce qu’ils font, nous avons
tenté d’y trouver une explication », mentionne
Alyson Morrissette, qui est à l’origine de la
création de La Relève d’un Val Vivant.
Trois démarches significatives
Dès lors, le comité entreprend trois dé-
marches auprès de leurs pairs. Tout d’abord
par un questionnaire qui démontre que le
trois quarts des personnes interviendraient
dans des cas de violence, suivi d’un vox-pop
qui avoisine avec le résultat précédent. Ces
résultats sont déjà en baisse par rapport à la
rencontre du début de l’année scolaire. Le co-
mité est cependant convaincu que l’écart doit
être encore plus grand dans la réalité, d’où la
troisième démarche qui sera de mettre en situ-
ation un geste d’incivilité mettant en scène
deux acteurs.
COMITÉ DE LA RELÈVE D’UN VAL VIVANT