Le Gouvernement doit intervenir pour arrêter la dilapidation de nos terres
Acton Vale – La députée d’Iberville et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation, Marie Bouillé, ainsi que le député de Johnson, Etienne-Alexis Boucher, interpellent le gouvernement Charest et son ministre de l’Agriculture, Robert Dutil, pour qu’ils assurent la pérennité des fermes familiales au Québec.
« Il faut mettre nos terres agricoles à l’abri des consortiums d’investisseurs étrangers qui sont surtout intéressés à avoir la mainmise sur la production alimentaire », a déclaré la députée d’Iberville, forte de l’appui des militants du Parti Québécois qui, la fin de semaine dernière, ont adopté une résolution d’urgence en ce sens.
Marie Bouillé souligne que le phénomène de la spéculation sur des terres agricoles est mondial mais qu’il s’est accéléré dangereusement cette année. « Il est clair que des pays émergents ou qui manquent de terres agricoles souhaitent prendre le contrôle de celles disponibles ici pour assurer l’alimentation de leur population. Cependant, nous ne devons pas abandonner le contrôle de notre garde-manger à des pays étrangers, c’est une question stratégique pour l’avenir du Québec et de ses citoyens », a poursuivi la députée d’Iberville.
Le phénomène est particulièrement présent en Montérégie. « Dans un reportage de l’émission Une heure sur terre diffusé le 12 mars à Radio-Canada, et un article de la Voix-de-l’Est paru le 13 mars, nous avons appris qu’un agriculteur de Saint-Valérien-de-Milton, situé dans ma circonscription, est en voie de vendre sa terre familiale à des acheteurs étrangers. Cet exemple illustre le cul-de-sac dans lequel se retrouvent nos agriculteurs, qui n’arrivent plus à vivre convenablement de leur travail. Le gouvernement doit immédiatement prendre des actions pour protéger notre patrimoine » a souligné M. Boucher.
Mme Bouillé et M Boucher rappellent d’ailleurs que cet enjeu avait été soulevé lors des audiences de la Commission Pronovost, mais rien n’a été fait depuis ce temps. « Des propositions ont été faites par la Fédération de la relève agricole du Québec, par le comité national des jeunes du Parti Québécois et par l’opposition officielle. Bref, les solutions existent déjà. Si le gouvernement libéral avait agi et mis en place une véritable politique de transfert de ferme favorisant notre relève agricole, l’inquiétude serait beaucoup moins grande aujourd’hui dans le milieu agricole québécois. On perd une ferme par jour au Québec, ça doit cesser! », ont soutenu les deux députés.
« Nous devons viser l’indépendance alimentaire du Québec pour le présent et pour le futur. Il est important que le Québec et la relève québécoise aient accès aux meilleures terres agricoles. Pour cela, le gouvernement doit empêcher la vente de nos terres à des investisseurs étrangers inconnus », a conclu Etienne-Alexis Boucher.
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