Intersection du chemin Goshen et du 11e rang à Val-Joli
Un groupe de citoyens en colère !
Par Ghislain Allard
Journaliste
Val-Joli (GA) — Environ quarante personnes, dont la mère de la victime, sont venues dire haut et fort, lors du conseil municipal de Val-Joli, qu’elles souhaitaient un changement de signalisation rapide à l’intersection du chemin Goshen et du 11e rang, là où est décédé Pascal Lussier le 18 août dernier.
C’est un véritable cri du cœur qu’a lancé, lundi soir, Marlène Boisvert, la mère de la victime. « Cette intersection est dangereuse. Plusieurs accidents ont eu lieu à cet endroit. Le dernier, c’est la vie de mon fils qui s’est éteinte », a souligné avec émotion Mme Boisvert.
Selon elle, tout comme les autres personnes présentes à l’assemblée, les autorités municipales de Val-Joli et le ministère des Transports tardent à réagir.
« Je suis totalement dépassé par les événements. Je suis étonnée de constater que je suis obligé de faire une telle démarche afin que des modifications soient faites pour la sécurité de tous les citoyens », a dit la mère de la victime.
Elle a demandé en fait l’installation d’un arrêt obligatoire clignotant, bien visible, le jour comme le soir.
« Agissez maintenant ; demain, c’est un membre de votre famille qui pourrait être victime d’un tel accident. Seriez-vous capable de vivre avec cet énorme fardeau sur votre conscience », a demandé Mme Boisvert aux membres du conseil.
Soumission en main, les citoyens présents ont même proposé de défrayer le coût de l’arrêt-stop clignotant, évalué à quelque 3500 $.
Les membres du conseil municipal sont demeurés prudents par rapport à cette offre de financement.
« Il faut faire attention au précédent. Après quoi, tout le monde va vouloir ce genre de signalisation », a répondu le maire de Val-Joli, Rolland Camiré.
« Moi, depuis la mort de mon fils, je vis avec cet épouvantable précédent pour le reste de mes jours », a rétorqué la mère de la victime.
« Ça prend un stop visible. On va le payer le stop s’il le faut. Un stop de trois pieds carrés. Je vais le faire faire. Là, nous sommes dans la peur des précédents. C’est inadmissible », a mentionné pour sa part Yvan Frappier, qui habite tout près de l’intersection.
La municipalité ne s’attend pas à avoir des nouvelles du ministère des Transports avant quelques mois, un délai trop long pour les citoyens présents.
« Presque trois mois se sont écoulés depuis ce jour tragique. Quelques modifications ont été apportées, mais celles-ci sont insuffisantes », a dit Mme Boisvert.
Le sujet devrait être à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal en décembre.
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