Un triathlon de 1250 kilomètres pour faire la promotion de la diversité corporelle
Anabelle Guay lors de son départ, le 18 juin dernier. Nous lui parlerons entre la première et la deuxième étape de son triathlon.
À part la préparation physique, Anabelle et son équipe ont dû rechercher des commanditaires pour mener à bien son projet. En fait, ça fait deux ans qu’elles s’y préparent.
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-Denis-de-Brompton — Souhaitant faire la promotion de la diversité corporelle dans l’activité plein air, Anabelle Guay, de Saint-Denis-de-Brompton, a entrepris, le 18 juin dernier, un triathlon de 1250 kilomètres la menant aux Îles-de-la-Madeleine.
« Je suis prise de l’envie absolue de susciter une réflexion quant à la place de la diversité corporelle dans la pratique de l’activité plein air. Je souhaite tout autant éveiller les jeunes à leur capacité à développer leur estime personnelle et à leur propre pouvoir d’identifier et de dépasser leurs pensées limitantes », raconte Anabelle Guay, qui a eu 23 ans la semaine dernière.
Toute petite, Anabelle se sent différente des autres par sa grandeur et par sa corpulence. « C’est souvent elle que l’on choisissait en dernier pour les équipes de ballon-chasseur. Un jour, un professeur lui a dit : l’important c’est de le faire et de se fixer des objectifs pour les atteindre », soutient Claudie Potvin, coordonnatrice du projet « La grande traversée ».
Ainsi, la citoyenne de Saint-Denis a pris son départ le dimanche 18 juin de la boutique Qui Roule à Sherbrooke. Dans un premier temps, elle effectuera 750 kilomètres à vélo jusqu’au pied du mont Albert. Elle devrait atteindre la fin de cette étape le 27 juin en après-midi.
Puis, de là, elle se lancera dans une marche de 250 kilomètres pour traverser la Gaspésie jusqu’au parc national Forillon.
Finalement, Anabelle entreprendra un périple de 250 kilomètres à bord de son bateau à rames océanique, une embarcation similaire à celle utilisée par Mylène Paquette. Elle se rendra alors jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine.
Dépendant de la météo, de la marée, des vents et de sa condition physique, elle devrait arriver à l’archipel vers le 5 août prochain.
« La plus grosse étape, c’est celle de la mer. Elle n’a pas eu souvent à ramer en pleine mer. Mais, chaque jour, c’est un défi et un combat. Elle s’est beaucoup entraînée au cours de la dernière année, mais dans des conditions de gymnase. Chaque jour, elle fait entre 70 et 80 kilomètres de vélo chargé avec son matériel. Ce n’est pas la même affaire. Un pas à la fois, elle se dit qu’elle va y arriver », mentionne la coordonnatrice.
À part la préparation physique, Anabelle et son équipe ont dû rechercher des commanditaires pour mener à bien son projet. En fait, ça fait deux ans qu’elles s’y préparent.
Cette belle aventure fera l’objet d’un documentaire qui sera présenté l’année prochaine dans des festivals de films.
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