Une friperie à l’école Saint-Philippe de Windsor
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Gérée par les élèves, une friperie a ouvert ses portes à l’école Saint-Philippe de Windsor.
Le projet est une initiative de l’école qui a pu compter sur le travail de trois élèves, un en cinquième année et deux en sixième année.
« Ces trois élèves (Nathan, Laurent et Aurélie) ont été ciblés dans le cadre d’un projet douance. Ces élèves doués avaient besoin de stimulations supplémentaires pour bien évoluer », souligne Étienne Gendron, enseignant à l’école Saint-Philippe, qui a été attitré au projet à raison d’un après-midi par semaine.
Le projet devait porter sur les changements climatiques. « Les élèves ont décidé de mettre en place une friperie en mettant l’accent sur le fait que la présence de déchets textiles ne cesse d’augmenter en raison du fast-fashion (mode éphémère). Ils ont vu qu’il y avait un besoin de ce côté et qu’ils étaient en mesure d’offrir ce service à l’école dans le but de revaloriser les vêtements des jeunes. Ça permet aussi de les rendre plus accessibles pour les familles qui ont moins de moyens financiers », précise M. Gendron.
En fait, les vêtements disponibles s’adressent à des jeunes de quatre à douze ans. Tous les jeudis, jusqu’à la mi-mars, la friperie est opérationnelle de 15 h 30 à 17 h 30 dans la grande salle de l’école.
« Bien sûr, je suis présent, mais ce sont les élèves qui gèrent l’entreprise. Ce sont des dons que nous avons reçus de la part de parents de l’école Saint-Philippe », de dire l’enseignant responsable du projet.
Après quoi, les vêtements sont revalorisés. « Dans le cadre de ce projet de friperie, les jeunes ont aussi suivi des cours de couture pour être en mesure de réparer certains vêtements désuets. Les cours ont été offerts par Marilyne Salois », ajoute M. Gendron.
Chaque morceau est vendu entre 2 $ et 5 $. « On peut donc trouver un manteau d’hiver pour aussi peu que 5 $. L’objectif n’est pas nécessairement de faire de l’argent. C’est de créer un projet de type communautaire qui a un lien avec les changements climatiques », mentionne l’enseignant.
Les élèves ciblés pour piloter la friperie confectionnent en parallèle des lingettes démaquillantes et des lingettes pour la vaisselle à partir de retailles de tissu qui ont été données par Maryline.
Ces lingettes sont vendues directement à la friperie. L’objectif est d’ajouter de la diversité et d’offrir quelque chose que les enfants ont fabriqué eux-mêmes.
« Bien sûr, la friperie s’adresse avant tout aux gens gravitant autour de l’école. En revanche, il n’y a pas d’inconvénient à ce que d’autres personnes viennent profiter de ces vêtements à bas prix », de dire le professeur.
L’argent provenant des ventes sera disponible pour certaines activités scolaires. La moitié de l’argent ira à la bibliothèque de l’école pour l’achat de nouveaux livres. Le reste sera réservé au comité jardin de l’école Saint-Philippe.
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