X
Rechercher
Publicité

KABS : « Notre expertise se trouve dans la gestion d’équipes de scientifiques »

durée 5 août 2022 | 04h00
Par Ghislain Allard

Journaliste

Val-des-Sources —Les Laboratoires KABS offre depuis 1997 un large éventail de services comprenant les analyses pharmacopées, le développement de nouvelles méthodes d’analyse, le développement de nouveaux médicaments et générique, la fabrication de prototypes pour fin d’études cliniques. La compagnie œuvre également dans le secteur des bioprocédés.

L’entreprise travaille avec des clients et partenaires des quatre continents. Les services aux standards BPF comprennent la planification stratégique, le développement préclinique, la mise au point de méthodes analytiques, le développement de formulations, la fabrication de prototypes et de lots cliniques, la distribution de produits finis aux sites cliniques, et les affaires réglementaires.

La biopharmaceutique KABS conçoit de nouveaux médicaments à forfait. Elle en fait aussi pour son compte, mais à une plus petite échelle.

Basée à Saint-Hubert, l’entreprise s’est installée à Val-des-Sources en 2014. « En parallèle avec les installations, nous avons développé un médicament, la Nitisinone », mentionne Jean-Simon Blais, président de la biopharmaceutique. 

Le médicament est conçu pour traiter la tyrosinémie héréditaire de type 1.

MendeliKABS est né de l’association entre la société pharmaceutique Mendelia et les Laboratoires KABS.

KABS produit le médicament alors que MendeliKABS en fait la distribution.

Le marché principal était alors le Québec, où il y a la plus forte densité de patient pour cette maladie.

« Une compagnie suédoise vendait ce médicament à un très fort prix (6000 $ la bouteille). Nous avons donc pensé faire un générique pour le vendre à 20 % du prix original pour que le gouvernement du Québec arrête de se faire malmener. Le médicament devait être fabriqué à Val-de-Sources », raconte M. Blais. 

Quand le médicament a été approuvé, la compagnie Suédoise a poursuivi Santé Canada. « Ils ont tout fait pour nous sortir du décor. Ils ont ensuite réduit les prix de 95 % en faisant du dumping », précise le président fondateur. 

Le gouvernement du Québec a décidé d’acheter le produit étranger parce qu’il coûtait moins cher. « Ils nous ont laissé tomber. De notre côté, nous avons fait approuver le médicament en Europe, en Algérie, au Royaume-Uni, au Brésil et en Chine. Nous vendons le produit partout, même dans le reste du Canada, sauf au Québec.

« Cet épisode a été crève-cœur. Le gouvernement du Québec acheté au plus bas soumissionnaire, peu importe l’origine du produit, sans encourager les entreprises locales. C’est typique au Québec. Dans le reste du Canada, les gouvernements achètent Canadien », déplore M. Blais. 

L’Usine de Val-de-Sources est donc demeurée vide jusqu’à une reconfiguration. Depuis un an et demi, l’entreprise y fabrique des aérosols nasaux.

Quand la covid est arrivée, le gouvernement canadien a contacté la biopharmaceutique KABS pour faire du bioprocédé. « Nous avons décidé de le faire à Val-des-Sources. Nous avons été très bien reçus ici. Et il y a la proximité de l’Université de Sherbrooke. Nous continuons donc notre développement. C’est un endroit agréable pour développer une économie en pharmaceutique », de dire le président de la compagnie. 

L’entreprise investira sous peu dans la construction d’un nouveau bâtiment d’une superficie de 25 000 pieds carrés dans lequel on installera un système pour produire des bioprocédés. Il s’agit d’un projet de 84 millions $.

La construction du nouveau bâtiment débutera cet été. Il sera situé sur la rue Frontenac à Val-des-Sources.

« C’est essentiellement un projet de ressources humaines. Les machines sont relativement faciles à obtenir. Notre expertise se trouve dans la gestion d’équipes de scientifiques. Il faut que tout le monde soit motivé », soutient M. Blais.

KABS vise à continuellement rehausser ses standards de qualité de la recherche, des produits et des analyses de conformité. L’embauche et la formation de personnel qualifié et motivé demeurent la clé pour atteindre cet objectif. 

« Nous aspirons à offrir à chaque membre de l’équipe un environnement de travail stimulant et rempli de défis, ainsi que des opportunités de développement personnel et professionnel », termine M. Blais.

commentairesCommentaires

0

Pour partagez votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


13 janvier 2025 | 4h00

Garder vivante la mémoire et l’ADN d’un inventeur

Quand on parle de la motoneige au Québec, pratiquement, voire la très grande majorité des gens image très bien de quoi il s’agit. Mais qu’en est-il lorsque l’on parle de son inventeur, M. Joseph-Armand Bombardier ? Certes, pour les plus anciens, l’homme représente une figure de proue dans le domaine du savoir-faire et de l’invention, alors que ...

12 janvier 2025 | 4h00

La Coopérative funéraire de l’Estrie : au cœur de la vie communautaire

La Coopérative funéraire de l’Estrie célébrera à la fin de l’automne ses 50 ans. Issue du rassemblement de quelque 200 âmes désireuses d’avoir accès à des services mortuaires moins coûteux en 1974, l’organisation représente aujourd’hui 25 000 membres via 15 établissements de la région. Trois de ceux-ci se retrouvent dans les MRC des Sources et du ...

12 janvier 2025 | 4h00

Transport collectif : un moteur de la vie économique et sociale

Selon lui, la déficience du transport collectif dans une région peut être un frein au développement économique.   Le transport collectif est un véritable moteur pour la vie économique et sociale. Dans la région, STC des Sources et Trans-Appel jouent ce rôle essentiel.  « Quand c’est bien organisé, le transport collectif peut entre ...