Une belle réussite pour le projet de contes à l’école du Plein-Cœur
Richmond - En mars dernier, plusieurs classes de l’école du Plein-Cœur ont eu la chance de participer à un atelier d’art oratoire avec le conteur Donald Dubuc. La formation, étalée sur plusieurs semaines, a permis aux élèves d’apprendre les rudiments de la communication orale. Comment s’adresser à un public? Comment s’approprier une histoire et mettre en valeur ses éléments essentiels? Pour clore l’atelier de belle façon, les élèves de chaque classe ont donné un spectacle de contes devant les parents.
«Le conte est une belle façon d’aborder l’oralité, nous dit Donald Dubuc. Ça permet de surmonter plus facilement la difficulté de prendre la parole devant les autres». Car, qui ne se souvient pas du stress ressenti lorsque le professeur annonçait les exposés oraux? Peu de pratique, déjà l’examen… Pour certains, c’est une activité agréable et facile, mais pour bien d’autres, c’est surtout un mauvais moment à passer. Que l’on soit ou non un conteur né, la pratique peut aider. «Certains élèves ont fait l’activité deux fois et j’ai vu de belles progressions: la deuxième fois, ils avaient du plaisir à raconter leur histoire! C’était beau à voir! Ceci dit, on ne force personne, assure Donald. Dans la vie, c’est bien de sortir de sa zone de confort, mais il ne faut pas aller trop vite non plus. Ce serait contre-productif.»
On ne s’en rend pas toujours compte, mais en tant que citoyens, les aptitudes oratoires sont importantes. Pour bien exprimer un message devant un groupe, que ce soit des collègues de travail, des voisins, une assemblée, des membres de la communauté, il est important d’avoir confiance en ses capacités. «Le monde gagne à avoir des gens qui sont capables de raconter des histoires, leurs histoires. Il y a beaucoup de souffrance qui vient de la peur de prendre la parole.»
Mon fils a participé à ce projet de conte. Lui, d’habitude assez réticent à l’idée de prendre la parole en public, avait cette fois-ci très hâte de présenter son histoire devant les parents. C’est pour moi la preuve que l’activité a été bien menée, dans le respect des individus. Mon fils m’a par ailleurs rapporté qu’après cette activité, des élèves de sa classe ont commencé à écrire des livres durant le temps libre du vendredi après-midi, chose qu’ils ne faisaient pas avant. La joie de raconter une histoire encouragerait-elle l’écriture et la lecture? Pour Donald Dubuc, c’est clair: «Tout passe par l’oralité. Dans la vie de tous les jours, on passe son temps à raconter des histoires et à écouter celles des autres. La lecture et l’écriture, ça nous relie à des histoires, et ça devient d’autant plus intéressant que ça nous permet de les raconter à d’autres.»
Des félicitations à Donald Dubuc pour cette activité enrichissante, ainsi que les professeurs et la direction de l’école du Plein-Cœur qui ont soutenu ce projet.
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