Projet de loi 40 : Jean-Philippe Bachand inquiet pour le volet démocratique
Par Richard Lefebvre
Journaliste
MRC des Sources (RL) — Le projet de loi40 sur l’éducation, qui a pour objectif de transformer les commissions scolaires du Québec en centres de services, suscite actuellement beaucoup de réactions un peu partout dans la province. Rappelons que le FAE (Fédération autonome de l’enseignement) entre autres, dénonce avec vigueur le dépôt de ce projet de loi du gouvernement Legault présenté le premier octobre dernier par le ministre Jean-François Roberge.
Plusieurs questionnements demeurent quant aux conséquences possibles d’un tel changement au niveau du système d’éducation québécois. Appelé par les Actualités-L’Étincelle à nous éclairer sur sa vision des choses, le président de la commission scolaire des sommets, M.Jean-Philippe Bachand s’est montré prudent et modéré dans ses propos, tout en soulignant la grande valeur de la démocratie. «Je trouve déplorable que certaines personnes et/ou organisations puissent penser que de dissoudre une structure ayant largement fait ses preuves aux fils des décennies, soit une bonne chose. L’une des conséquences directes de l’adoption potentielle de la loi40 serait l’élimination des élections scolaires.
Voilà qui serait sans contredit une véritable perte d’importance pour la démocratie, le tout basé principalement sur des aspects comme le faible taux de participation des électeurs, lui qui s’élève à près de 5% environ. Or, si on met le tout en perspective, il n’est pourtant aucunement question de remettre en doute les élections de conseils municipaux même si ces derniers ne comptent parfois que de très faibles taux de participations ou bien encore qu’ils comprennent des membres élus par acclamation, en raison de fautes d’oppositions. Ne serait-ce pas une meilleure idée de tenter d’augmenter l’indicateur de participation citoyenne et de maintenir ce droit important en politique scolaire?
D’autant plus qu’il existe une parité bien représentative entre hommes et femmes au sein des élus, membres de la FCSQ. En tant que président de la CSS, mais également parent d’élèves en premier lieu, je suis convaincu que nous avons besoin de maintenir cette organisation scolaire et d’assurer une bonne représentativité du territoire. Basé sur des études indépendantes réalisées antérieurement sur des situations semblables à d’autres endroits dans le monde, je crois fermement qu’il est nécessaire de bien informer la population sur l’ensemble des impacts qu’une telle réforme aurait sur l’éducation de leurs enfants.» De nous confier M.Bachand. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un sujet chaud de l’actualité, qui n’a certainement pas fini de défrayer les manchettes au Québec.
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