Mal de Terre (Lettre ouverte des Mères au front pour le Jour de la Terre, le 22 avril)
C’est le Jour de la Terre et la terre est mal en point. Comme notre humanité affligée, aux prises avec un virus dont nous aurons du mal à nous défaire. Nous n’avons pas hésité à consacrer toutes les ressources nécessaires et à modifier nos habitudes de vies pour tenter de maîtriser la propagation de la COVID-19, mais on consacre encore trop peu de réflexion à ce que nous pourrions faire pour freiner l’emballement climatique et la perte de biodiversité.
La crise actuelle nous offre pourtant une formidable occasion de réfléchir et de redémarrer sur de nouvelles bases en privilégiant une relance qui ferait de nous une société plus juste, plus solidaire et écoresponsable. Protéger nos milieux naturels, limiter drastiquement notre utilisation des énergies fossiles, recycler les travailleurs de cette industrie sans avenir, favoriser une transition vers des énergies plus propres, revoir notre consommation abusive, restreindre l’usage de produits toxiques en agriculture, encourager les économies locales et la mobilité durable, tous ces points devraient être intégrés à notre grille de réflexion au moment où nous vivons tous sur pause.
La Terre manifeste aussi formidablement et heureusement son pouvoir de régénération. La pollution a fléchi avec le ralentissement des usines et la diminution du transport terrestre et du trafic aérien. Les eaux de Venise sont plus claires. La pandémie et ses effets nous invitent à une révision de notre mode de vie.
Demain, au sortir de la crise, pensons au futur de nos enfants, de nos jeunes qui actuellement répondent aux besoins essentiels, dans les supermarchés notamment, ces jeunes qui, depuis plus d’un an, descendent dans la rue pour demander, eux aussi, un futur.
Sylvie Poulin
Mère au front pour Julien et Camille, grand-mère au front pour Liam et Noah
1 commentaires
Pour partagez votre opinion vous devez être connecté.