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Texte de Luc Fournier

Réflexion sur projet de développement résidentiel majeur

durée 30 septembre 2024 | 04h00

Depuis quelques semaines, les citoyens de la municipalité de St-François-Xavier de Brompton sont confrontés à un projet de développement résidentiel majeur. Étant personnellement concerné par cette situation, j’ai considéré le dossier et je vous fais part de mes constatations et de mes questionnements espérant que le tout pourra nourrir également vos réflexions de citoyens et/ou d’administrateurs. 

Population de la municipalité

Le site Internet de la municipalité mentionne que la population s’élève à 2442 citoyens. La grande majorité de ceux-ci réside à l’intérieur de ce qu’on appelle, entre nous, « le village » 

Particularités de la municipalité

La municipalité bénéficie du service d’égout pour les résidents du village.

Cependant, le service d’aqueduc revient à chaque propriétaire. Que ce soit une résidence unifamiliale ou un multilogement, la responsabilité de creuser un puits artésien revient au propriétaire.

Développement résidentiel

Ma présente réflexion m’a amené à constater que notre municipalité avait changé. En effet, depuis quelques années, nous connaissons un développement résidentiel important. Je vous présente un bref inventaire de cette évolution qui n’inclut pas le développement sur la rue Chabot.

— Ouverture de la rue Danny où l’on trouve 6 résidences unifamiliales.

– Ouverture de la rue Paquet pour 9 unités unifamiliales.

— Construction de multilogements sur la rue Principale pour 24 unités.

— Construction de multilogements au rang 3 pour 30 unités.

— Prolongement de la rue Saint-Pierre pour du résidentiel unifamilial comptant 18 unités et 22 multilogements. 

Si nous additionnons toutes ces constructions depuis ces quelques années, le total représente 33 unifamiliales et 76 logements. C’est donc un ajout de 109 adresses civiques. Cette augmentation d’unifamiliales et de logements dépasse ce qui existait avant sur les rues Leblond, Saint-Pierre, Frappier, Carrier et Morin.

Impact observé      

À la suite de l’ouverture des rues Danny et Paquet, des résidents des rues Frappier et Carrier ont dû faire recreuser leur puits artésien. Est-ce le fruit du hasard ? Ou est-ce qu’il y a un lien entre les bouleversements causés au sol et à la nappe phréatique des résidences déjà existantes autour ? Je n’ai pas la compétence pour y répondre, mais je sais que quelqu’un a payé. 

Morphologie du sous-sol 

Il est reconnu qu’à Saint-François le sous-sol soit passablement rocheux particulièrement dans le secteur Frappier où justement le projet domiciliaire est prévu. Bon nombre de propriétaires du secteur ont eu recours soit au dynamitage ou à la pelle mécanique spécialisée pour y installer leurs fondations. Que nous réserve le sous-sol où le projet est prévu ? 

Les travaux de déblaiement réalisés démontrent que le roc est atteint à un pied de profondeur. Que nous réservent les travaux d’excavation ? Y-a-t’il un encadrement prévu par la Municipalité pour la réalisation de ces travaux ? (dynamitage ou autre…) 

Réflexions pour le lecteur 

Est-ce que ce projet entraînera des conséquences négatives sur la nappe phréatique ? Cette dernière ne peut malheureusement nous dire « arrêtez, je n’en peux plus… »

Est-ce que les autorités municipales ont prévu un plan de dépannage advenant un manque d’eau pour un ou plusieurs citoyens ? 

Est-ce que nous réalisons que le projet qui est en cours représente plus de logements que tout ce qui a été réalisé depuis quelques années : 150 unités à venir versus 109 déjà réalisées ? 

Est-il raisonnable de penser que le projet aura peu d’impact sur la circulation automobile dans les rues avoisinantes de ce secteur alors qu’on peut figurer que plus ou moins 150 voitures y circuleront de façon quotidienne ? 

Qu’arrivera-t-il si la rue aménagée ne suffit pas à endiguer le flot de circulation ? On ouvre la rue Frappier ? Cette zone résidentielle deviendra-t-elle une rue très achalandée ?

En considérant froidement les faits mentionnés auparavant, la municipalité devrait-elle songer à demander une analyse sérieuse et impartiale la plus complète possible sur la ressource d’eau potable ? Le Québec s’est doté d’un organisme pour justement intervenir dans ce type de situation. Son nom ? Le BAPE (Bureau d’audience pour l’environnement).

 

Luc Fournier

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