La CNESST prendra six mois pour faire l’enquête
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor (GA) —Ce n’est pas avant six mois que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) remettra son rapport en lien avec l’effondrement d’un échafaudage à l’usine Domtar de Windsor qui a fait deux morts le 26 octobre dernier.
« Nous devons vraiment reconstituer les faits. Nous devons rencontrer les témoins qui étaient là le jour de l’accident. Nous allons aussi discuter des mécanismes de travail utilisés sur les lieux et des mesures de sécurité. Nous allons faire un portrait très exhaustif et détaillé de la situation. », souligne Dany Grondin, porte-parole de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail.
La CNESST va également vérifier les pièces qui ont été utilisées. « Tout sera analysé. C’est un dossier complexe. Normalement, la CNESST se donne un délai de six mois pour rédiger le rapport et le rendre public », confirme Mme Grondin.
La CNESST est toujours à la merci des événements et des spécialistes qui vont venir se greffer à l’enquête. « C’est un événement important. Nous allons demander à certains spécialistes de venir sur place pour nous offrir leur expertise. Nous serons donc tributaires de leur propre rapport », mentionne la porte-parole.
Particularités
Cette enquête comporte certaines particularités. « Cette fois, l’accident s’est déroulé en milieu clos, dans un espace très restreint. C’est sans doute la particularité de cette enquête », précise Mme Grondin.
Parce qu’il y avait une opération de sauvetage, les intervenants de la CNESST n’ont pas eu accès immédiatement aux lieux après l’accident. « Avant d’avoir accès au site, la Sûreté du Québec a pu être sur place. La SQ avait à vérifier s’il y avait un acte criminel derrière ce tragique effondrement. Après quoi, nous avons pris possession du site pour notre enquête », précise la porte-parole de la CNESST.
Jusqu’à présent, la CNESST n’a pas encore réussi à faire la lumière sur l’appartenance professionnelle des travailleurs décédés. « Des sous-traitants avaient eux-mêmes des sous-traitants. C’est encore un peu nébuleux », avoue Mme Grondin.
Le rapport de la CNESST pourrait être remis au bureau du coroner.
À la SQ, l’enquête se poursuit selon la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès (Loi du coroner).
« Je ne peux pas aller plus en détails, mais c’est un événement qui est plus d’origine accidentelle », de dire Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec.
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